Discours du Vendredi 15.09.2017 « Les mérites du savoir »
Les mérites du savoir en islam
Chers frères et sœurs, nous avons commencé le vendredi passé une série de discours concernant le savoir et la connaissance. Le précédent discours, traitait de l’importance du savoir et la connaissance du point du vu de l’islam. Aujourd’hui, nous allons poursuivre sur le même sujet.
Chers frères et sœurs, l’Islam n’a jamais séparé l’adoration du savoir. Allah SWT, nous montre dans de nombreux versets du Coran que L’adorer ne se limite pas à une série d’inclinaisons et de prosternations quotidiennes ou à de simples paroles prononcées sur le bout des lèvres.
Et l’exemple de notre Prophète SAW, est encore plus explicite. Pendant 23 années, son seul but était d’enseigner et d’éduquer des hommes qui étaient des adorateurs d’idoles. Allah SWT dit :
« C’est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu’ils étaient auparavant dans un égarement évident »
De cette éducation, émergea une génération d’hommes et de femmes qui propagèrent l’Islam aux quatre coins du monde.
Quant aux Hadiths du Messager d’Allah SAW, relatifs à la science, ils sont très nombreux. Parmis ces hadiths, on y trouve celui-ci : « les Prophètes n’ont laissé comme héritage ni dirham, ni dinar (c’est une métaphore qui veut dire qu’ils n’ont pas laissé des biens comme héritage), mais ils ont laissé la science ».
On ne peut se rapprocher d’Allah SWT en suivant le chemin de l’ignorance. Aucun des Compagnons ou de nos pieux prédécesseurs, n’était ignorant ou doué d’un savoir médiocre. Et de leur exemple nous comprenons pourquoi l’acquisition du savoir est une obligation religieuse.
En effet, les mots Ilm, connaissance, et Al-Albab, les doués d’intelligence, sont respectivement mentionnés 80 et 16 fois dans le Coran. Allah SWT dit :
« Dis : « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas? » Seuls les doués d’intelligence se rappellent. » Sourate AZOMMAR / les groupes.
Et Il dit encore :
« Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » Sourate Al-Mujadalah / La discussion.
Quant à propos des élus qui ont acquis le savoir, Allah SWT dit :
« Allah atteste et aussi les anges et les doués de science, qu’il n’y a point de divinité à part Lui, le Mainteneur de la justice Point de divinité à part Lui, le Puissant, le Sage ».
L’imam Al Qourtoubi a dit : « Ce verset est une preuve des bienfaits du savoir et des honneurs réservés à ceux qui l’ont acquis car s’il y avait une catégorie de gens plus honorables que les savants, ils auraient sûrement été mentionnés à côté du Nom de Dieu et de celui des anges comme c’est le cas pour les premiers ».
Bien avant la venue des Messagers, notre ancêtre Adam, fut distingué des anges par le savoir. Par ce qu’Allah lui enseigna, il était anobli et honoré, Allah dit :
« Et Il apprit à Adam les noms (de toute chose) et dit : informez-moi des noms de ceux là si vous êtes véridiques. Ils dirent Gloire à Toi Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous a appris…» (…) « Et lorsque nous dîmes aux anges de se prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l’exception d’Iblis » (Sourate Al-Baqara/ La vache).
Voilà ce qui honore l’homme et le distingue du reste des créatures : créé à partir d’argile alors que les anges qui furent créés de lumière durent se prosterner devant lui.
Et ce n’est pas pour rien que les meilleurs des hommes, les Messagers et les Prophètes, Alaihim Assalam, ont tous aspiré à la recherche du savoir, à l’exemple de Moïse qui entreprit un très long voyage pour trouver un homme à qui Allah avait enseigné une science émanant de Lui. Cet homme, Al Khidr, fut doué d’un tel savoir que Moise, qui désirait tant apprendre de lui, se mit à son service. Allah dit :
« Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. Moïse lui dit : « Puis-je suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction ? »
Selon l’imam Boukhari : « Le savoir conduit à l’agissement » ce qui veut dire, comme l’explique Ibn Al Mounaïr : « La connaissance est une condition préalable à la validité de la parole et de l’action, qui ne peuvent être prises en compte si la connaissance est absente. » La bonne intention ne suffit pas pour qu’une action soit licite.
Aujourd’hui, les échecs et les épreuves de notre communauté, ne sont que les fruits – amers – de l’ignorance.
Le Prophète, , malgré qu’Il fût un océan de savoir et éduqué sous l’autorité divine, lui-même invoquait Allah en ces termes « Ô ! Mon Seigneur, accroît mes connaissances ! »