Discours de l’Aïd : « Seigneur, fais-moi don d’une progéniture d’entre les vertueux (Partie 3)
Louange à Allah, Qui dépasse toutes les attentes de celui qui l’implore et accorde au-delà de leurs demandes. Je Le loue pour Sa guidance. J’atteste de Son unicité en connaissance de Ses preuves et de Ses fondements. Que la prière et les salutations soient sur notre Prophète Mohammed, Son serviteur et Messager, ainsi que sur sa famille et ses compagnons, qui ont acquis une profonde compréhension des enseignements religieux.
Chers serviteurs d’Allah, en ce jour béni de l’Aïd Kébir, nous vivons et saluons la position d’un homme qui a fondé une famille et a formulé l’invocation suivante : « Seigneur, fais-moi don d’une progéniture d’entre les vertueux. » Malgré la crainte d’une pauvreté potentielle ou avérée, il n’a pas laissé cette peur entraver son désir d’avoir des enfants, car il croyait fermement au Créateur qui pourvoit à qui Il veut et qui est capable de toute chose. Et il croyait en Sa parole : « Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous » (Al-Isra 31) et « Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux » (Al-Anaam 151). Il ne craignait pas non plus de ne pas pouvoir les éduquer correctement, car Allah dit à tous ceux qui s’inquiètent de l’éducation de leurs enfants : « Tu ne guides pas celui que tu aimes : mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés » (Al-Qassas 56).
Le Prophète d’Allah, Ibrahim, est l’exemple pour tous les parents à tout moment et en tout lieu. Dans un moment critique de sa vie, lorsque des gens malveillants s’étaient rassemblés pour le tuer et le brûler de manière barbare, les criminelles dirent « Qu’on lui construise un four et qu’on le lance dans la fournaise » (As-Saffat 97). Il décida alors d’émigrer en disant : « Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me guidera. Seigneur, fais-moi don d’une progéniture d’entre les vertueux. » (As-Saffat 99-100). Allah a exaucé l’imploration du Prophète d’Allah, Ibrahim et lui a annoncé la bonne nouvelle d’un garçon patient « Nous lui fîmes donc la bonne annonce d’un garçon longanime » (As-Saffat 101). Le père et la mère étaient heureux, mais le garçon a été élevé dans des conditions extrêmement strictes et inhabituelles. Son père l’a laissé avec sa mère dans un endroit dépourvu de végétation, sans eau ni nourriture, dans une insécurité totale, sans présence humaine, sans enseignant ni moyen d’acquérir le savoir.
Le Prophète Ibrahim dut partir pour remplir une mission dont il avait la charge, laissant sa femme et son enfant seuls. Il est revenu après un long moment, obéissant ainsi à l’ordre d’Allah, tout en ayant foi en ce qu’Allah est Le Pourvoyeur, qui accorde sa subsistance à son enfant et à sa mère, et croyant en Sa parole, car Allah dit : « C’est Allah qui vous a créés et vous a nourris. Ensuite, Il vous fera mourir, puis Il vous redonnera vie » (Ar-Roum 40).
Il n’avait donc aucune crainte d’une pauvreté établie ou d’une pauvreté supposée, ni de l’échec de l’éducation de son enfant après avoir imploré Allah pour assurer la subsistance de sa progéniture. La sécurité sociale, la sécurité spirituelle, la sécurité éducative, la sécurité alimentaire et l’harmonie avec les autres étaient garanties pour eux. Ils devaient apprendre auprès d’un enseignant compétent, sincère et bienveillant. « Et quand Ibrahim dit : « O mon Seigneur, fais de cette cité un lieu sûr, et préserve-moi ainsi que mes enfants de l’adoration des idoles. O mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens. Quiconque me suit est des miens. Quant à celui qui me désobéit… c’est Toi, le Pardonneur, le Très Miséricordieux. O notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta Maison sacrée, – ô notre Seigneur – afin qu’ils accomplissent la prière. Fais donc que se penchent vers eux les cœurs d’une partie des gens. Et nourris-les de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants » (Ibrahim 35-37). « Notre Seigneur ! Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c’est Toi certes le Puissant, le Sage » (Al-Baqara 129).
La sagesse d’Allah a voulu éprouver Ibrahim en lui demandant de sacrifier son fils, qu’Allah lui avait offert après que ce dernier est grandi. Ibrahim, croyant fermement en son Seigneur et sachant que tout ce qu’il avait était un bienfait d’Allah, il était prêt à exécuter cet ordre. Il a consulté son précieux enfant : « [Ibrahim] dit : « O mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses » qui a répondu avec étrangeté et noblesse « (Ismaïl) dit : « O mon cher père, fais ce qui t’es commandé : tu me trouveras, s’il plaît à Allah, du nombre des endurants » (As-Saffat 102).
Le Prophète d’Allah, Ibrahim, s’est préparé à exécuter l’ordre d’Allah avec fermeté et sincérité « Puis quand tous deux se furent soumis (à l’ordre d’Allah) et qu’Ismaël s’allongea en se plaçant sur le sol de telle manière à ce qu’il ne voie pas son père le sacrifier » c’est alors que la sagesse d’Allah a surgi « voilà que Nous l’appelâmes « Ibrahim ! » Tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants. C’était là certes, l’épreuve manifeste. » (As-Saffat 104-106).
Ibrahim, que la paix soit sur lui, est un exemple pour tous les parents croyants, en tout temps et en tout lieu, conscients de l’importance de fonder une famille et de laisser une bonne descendance derrière eux. Il était le plus attaché à ce qu’Allah lui avait donné, mais son amour pour son fils ne dépassait pas son amour pour Allah, car l’amour d’Allah est plus important que toute autre chose, quel que soit sa valeur.
Lorsque le Prophète Ibrahim a pris la décision ferme d’obéir à l’ordre d’Allah de sacrifier son fils, Allah lui a épargné la vie de son précieux enfant et lui a prescrit d’immoler un animal licite parmi les ovins, les caprins, les camélidés et les bovins. Allah dit : « Et Nous le rançonnâmes d’une immolation généreuse. » En d’autres termes, au lieu de sacrifier son fils Ismaël, Allah lui a ordonné de choisir un animal parmi les troupeaux pour l’immolation. « Nous vous avons désigné les Boudn pour certains rites établis par Allah. Il y a en eux pour vous un bien. Prononcez donc sur eux le nom d’Allah, quand ils ont eu la patte attachée, [prêts à être immolés]. Puis, lorsqu’ils gisent sur le flanc, mangez-en, et nourrissez-en le besogneux et le mendiant. Ainsi Nous vous les avons assujettis afin que vous soyez reconnaissants. Ni leurs chairs ni leurs sangs n’atteindront Allah, mais ce qui L’atteint de votre part c’est la piété. Ainsi vous les a-t-Il assujettis afin que vous proclamiez la grandeur d’Allah, pour vous avoir mis sur le droit chemin. Et annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants. » (Al-Hajj 36-37).
C’est un rituel parmi les rites d’Allah qui sera observé jusqu’au Jour du Jugement. « Voilà ce qui est prescrit. Et quiconque exalte les injonctions sacrées d’Allah, s’inspire en effet de la piété des cœurs. » (Al-Hajj 32) qu’effectue chaque croyant et croyante à travers les époques et les lieux, à travers les générations, et qui prouve l’importance d’engendrer dans le cadre d’un mariage légitime, et de l’importance de célébrer et de fêter ce qu’Allah a accordé à tout croyant et croyante qui se sont mariés suivant les règles d’Allah et de Son Messager « C’est Lui qui vous a créés d’un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle ; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec quoi elle se déplaçait (facilement). Puis lorsqu’elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur : « Si Tu nous donnes un (enfant) sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants » (Al-Araf 189). Un enfant pieux est une continuité, un héritage et un investissement bénéfique pendant et après la mort. Le Prophète Mohammed (BPSL) a dit, comme rapporté dans Sahih Muslim : « Lorsque le fils d’Adam meurt, ses actions prennent fin, sauf trois choses : une aumône courante, un savoir bénéfique et un enfant qui fait des invocations en sa faveur ».
Ibrahim, que la paix soit sur lui, a dit : Je me soumets à Allah, Seigneur de l’Univers, dans la foi, la pratique, la moralité, la vie et la mort. Son comportement et sa transmission est un exemple pour tous les générations futures jusqu’au Jour du Jugement. Qu’Allah lui accorde l’honneur, ainsi qu’à toutes les bonnes familles jusqu’au Jour du Jugement. Allah dit à son sujet : « Paix sur Ibrahim. Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants, car il était de Nos serviteurs croyants. Nous lui fîmes la bonne annonce d’Isaac comme prophète d’entre les gens vertueux. Et Nous le bénîmes ainsi que Ishac. Parmi leurs descendances il y a [l’homme] de bien et celui qui est manifestement injuste envers lui-même. » (As-Saffat 109-113).
Le Saint Coran s’adresse au Prophète Mohammed (BPSL) et dit à ceux qui croient jusqu’au Jour du Jugement : « Dis : « Moi, mon Seigneur m’a guidé vers un chemin droit, une religion droite, la religion d’Ibrahim, le soumis exclusivement à Allah et qui n’était point parmi les associateurs. Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. À Lui nul associé ! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre » (Al-Anaâm 161-163).
Que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur notre Prophète Bien-aimé Mohamed et sur son foyer